28 Février 2017
" (....) à toutes les époques ,l'occupation romaine fut précaire. Elle ne parut assurée que lorsque les Rois Esclaves ( Reges inservientes ) commandèrent aux populations autochtones et les courbèrent sous l'obéissance de l'étranger (.....) La carte de l'ancienne Algérie ( Numidie )montre les provinces de l'Est couvertes d'un réseau de routes qui sillonnent dans tous les sens . Sétif , Cirtha, Lambèse , Hippône (....) dix routes passaient à Sétif , six à Cirtha , cinq à Laambèse, six à Hippône (....) Mais ces routes et les stations militaires dans toute la contrée , étaient impuissantes pour contenir le vif sentiment de réaction que nourrissaient les autochtones contre la présence Romaine étrangère.
On ne domptait les tribus que par la force ; on transportait ensuite les vaincus dans des lieux éloignés ; ils quittaient le lieu de leur exil, et animés par la soif de la vengeance, rentraient dans leurs vallée ou dans leur montagnes après avoir massacré tout ce qui s'opposait à leur passage. "
L'émir Abdelkader dans la province de Constantine avait tout pour rallier cette région en effet et par le traité de la Tafna, avait le droit sur le territoire du désert Algérien ( Bled djerid = pays des dattes) . Il nomme des khalifas et des cheikhs et va en personne recevoir leur hommage, se déplaçant jusqu'aux limites de la province ( jusqu'aux frontières Tunisiennes ) .... Il reçoit celui de Fahrat-ben-Saïd, le puissant Ceïkh el-Arab, seigneur du Sud.
Son voyage en décembre 1837 n'a pas été une simple promenade parce qu'il y a dans l'Est , des hommes puissants qui ne reconnaissent pas la domination coloniale française , des populations guerrières... pour fixer une époque pour l'attaque contre la présence française à Alger.... la prise de Constantine en 37 est déjà un début de violation du traité de la Tafna , mais les français ne provoqueront l'émir qu'après , en franchissant les portes de fers fin 1839... dans un premier temps la France tente d'enrayer la diplomatie d'Abdelkader dans l'est en nommant en janvier 1839 un nouveau Cheikh : Bou-Aziz-ben-Gana. Cet homme , et sa lignée étaient des alliés des plus solides de France.
Depuis le commencement de la guerre , Abdelkader cherchait à soulever les tribus qui habitent , dans le Djerid : à cet effet , il avait envoyé dans la direction de Biskra son khalifa Hassène Bou-Azouz , avec un bataillon d'infanterie, huit cents cavaliers et deux pièces de canon. A la nouvelle de l'approche du lieutenant d'Abdelkader , Ben-Gana en ambuscade et il l'attaque , que quatre cent cinquante fantassins sont massacrés et soixante cavaliers restent également sur place . trois drapeaux , dix tentes , ainsi que tous les chameaux et mulets, tombent aux mains de Ben-Gana.... Pour annoncer son triomphe au général Galbois, en poste à Constantine, Ben-Gana lui fait apporter cinq cents paires d'oreilles d'autres, comme Montagnac, parlent de 500 oreilles droites ainsi que son yatagan tout ébréché d'avoir frappé..... l'émir ne renonce pas , continuant à déployer sa séduction dans la région de Sétif.... quelques mois plus tard , le colonialiste toujours inquiet : survient le combat de Sidi-Brahim du 25 au 27 septembre 1845, au cours duquel trouvent la mort le colonel Montagnac et sa troupe ... Abdelkader vient ainsi de venger la destruction total de la tribu des Ouled-Riah, enfumée dans des grottes du Dahra par le colonel Pélissier.
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Source: Voyage aux origines, chroniques de l'Algérie et de la province de Constantine ( 1830-1930 ), page 20,35,37 par Georges Couget.
Emir Abdelkader Vs Ben-Gana
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