l'ennemi fut informé de l'itinéraire et des horaires, décide de leur tendre une embuscade entre le djebel Tsameur et le djebel Djininibia, à 75 kilomètres au sud de Boussada.
"Dans le Djebel Mansourah, au sud de Bibans, des harkis d'un commando de chasse dépendant du colonel Buis découvrent les traces d'un campement récent . Buis fait appel à des unités paras , boucle le secteur et accroche durement une katiba , celle justement qui accompagnait Amirouche. "
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Frapper vite, fort et disparaître, en parcourant dans le minimum de temps, le maximum de distance . Une devise née dans les maquis à cette époque traduit bien la forme nécessaire du combat : " courir ou mourir ! " Si les grands combat vont devenir rares , et surtout localisés dans certaines zones très précises les embuscades ne cessent pas pour autant, infligent à l'armée française de cruelles pertes. En 1959 , la moyenne mensuelle n'atteint pas , officiellement ( Etat français) , 200 tués.En vérité, elle oscille entre 200 et 300. Les combattants des wilayas , en prise directe avec un adversaire qui " met le paquet ", suivent avec difficulté ce qui se passe au-delà de la frontière.... C'est dans cette état d'ésprit que 4 colonels, dirigents de wilayas acceptent une rencontre suggérée par Amirouche. La rencontre inter-wilayas a eu lieu du 6 au 12 décembre 1958 dans la région montagneuse d'El Milia ( Nord- constantinois ). Y participe:
1/Amirouche ( Wilaya 3, Kabylie) , 2/Si M'hamed ( Wilaya 4, Algérois), 3/Si Haouès ( Wilaya 6, Sahara ) , 4/El Hadj Lakhdar ( Wilaya 1, Aurès) , 5/Ali kafi ( Wilaya 2, Constantinois ) n'enverra que des observateurs .Il admet que la necéssité de procéder à des échanges " d'expériences et d'informations ) et de promouvoir une entraide efficace; par contre, il craint que les critiques contre le G.P.R.A ne prennent les dimentions d'un procès. 6/ Le colonel Lotfi , chef de la wilaya 5 (Oranie) sera abscent. Ce " Mini- sommet " de colonels n'a pas donné satisfaction à son initiateur . Le mémorandum adréssé au gouvernement ne dit pas tout. Pour s'expliquer plus complètement , Amirouche se rendra à Tunis . Auparavant, le 2 Mars 1959, il réunit le comité de la wilaya en " Session extaordinaire" . C'est un long et dense rapport d'une vingtaine de pages qui est finalement adopté. Le chef de la Wilaya 3 prend la route de du Sud-Est. Au passage il doit rencontrer Si Haouès , venu de la Wilaya 6. Dans le Djebel Mansourah, au sud de Bibans, des harkis d'un commando de chasse dépendant du colonel Buis découvrent les traces d'un campement récent . Buis fait appel à des unités paras , boucle le secteur et accroche durement une katiba , celle justement qui accompagnait Amirouche. Mais celui-ci est passé . Huit jour de marche épuisante et il rencontre Si Haouès au Sud-Est de Bou-Saada. Les paras du colonels Ducasse sont là aussi , au rendez-vous. Il attaquent parmi 40 djounoud tués , les corps de deux chefs de wilaya . A Alger le général Challe lui-même annonce la nouvelle ..... Datèes du 30 mars 1959, les dépêches d'agencent racontes la " fin du redoutable Amirouche" . On fait venir des notables de Kabylie , pour reconnaître le cadavre. L'un de ceux-ci déclare peu après: " Amirouche est mort, C'était un chef , Mais il n'était pas la rébellion .La rébellion continue . On donnera à Amirouche un successeur qui pourra un jour faire payer cher leur satisfaction à ceux qui oseraient la manifester. " --- Guerre d'Algérie , Sous la direction d'Henri Alleg, Tome 3 , page 131, 132, 134