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Mort du colonel Amirouche par Henry Alleg

Mort du colonel Amirouche par Henry Alleg

Mort du colonel Amirouche par Henry Alleg

l'ennemi fut informé de l'itinéraire et des horaires, décide de leur tendre une embuscade entre le djebel Tsameur et le djebel Djininibia, à 75 kilomètres au sud de Boussada.

Ethnopolis

"Dans le Djebel Mansourah, au sud de Bibans, des harkis d'un commando de chasse dépendant du colonel Buis découvrent les traces d'un campement récent . Buis fait appel à des unités paras , boucle le secteur et accroche durement une katiba , celle justement qui accompagnait Amirouche. "

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Frapper vite, fort et disparaître, en parcourant dans le minimum de temps, le maximum de distance . Une devise née dans les maquis à cette époque traduit bien la forme nécessaire du combat : " courir ou mourir ! " Si les grands combat vont devenir rares , et surtout localisés dans certaines zones très précises les embuscades ne cessent pas pour autant, infligent à l'armée française de cruelles pertes. En 1959 , la moyenne mensuelle n'atteint pas , officiellement ( Etat français) , 200 tués.En vérité, elle oscille entre 200 et 300. Les combattants des wilayas , en prise directe avec un adversaire qui " met le paquet ", suivent avec difficulté ce qui se passe au-delà de la frontière.... C'est dans cette état d'ésprit que 4 colonels, dirigents de wilayas acceptent une rencontre suggérée par Amirouche. La rencontre inter-wilayas a eu lieu du 6 au 12 décembre 1958 dans la région montagneuse d'El Milia ( Nord- constantinois ). Y participe:

1/Amirouche ( Wilaya 3, Kabylie) , 2/Si M'hamed ( Wilaya 4, Algérois), 3/Si Haouès ( Wilaya 6, Sahara ) , 4/El Hadj Lakhdar ( Wilaya 1, Aurès) , 5/Ali kafi ( Wilaya 2, Constantinois ) n'enverra que des observateurs .Il admet que la necéssité de procéder à des échanges " d'expériences et d'informations ) et de promouvoir une entraide efficace; par contre, il craint que les critiques contre le G.P.R.A ne prennent les dimentions d'un procès. 6/ Le colonel Lotfi , chef de la wilaya 5 (Oranie) sera abscent. Ce " Mini- sommet " de colonels n'a pas donné satisfaction à son initiateur . Le mémorandum adréssé au gouvernement ne dit pas tout. Pour s'expliquer plus complètement , Amirouche se rendra à Tunis . Auparavant, le 2 Mars 1959, il réunit le comité de la wilaya en " Session extaordinaire" . C'est un long et dense rapport d'une vingtaine de pages qui est finalement adopté. Le chef de la Wilaya 3 prend la route de du Sud-Est. Au passage il doit rencontrer Si Haouès , venu de la Wilaya 6. Dans le Djebel Mansourah, au sud de Bibans, des harkis d'un commando de chasse dépendant du colonel Buis découvrent les traces d'un campement récent . Buis fait appel à des unités paras , boucle le secteur et accroche durement une katiba , celle justement qui accompagnait Amirouche. Mais celui-ci est passé . Huit jour de marche épuisante et il rencontre Si Haouès au Sud-Est de Bou-Saada. Les paras du colonels Ducasse sont là aussi , au rendez-vous. Il attaquent parmi 40 djounoud tués , les corps de deux chefs de wilaya . A Alger le général Challe lui-même annonce la nouvelle ..... Datèes du 30 mars 1959, les dépêches d'agencent racontes la " fin du redoutable Amirouche" . On fait venir des notables de Kabylie , pour reconnaître le cadavre. L'un de ceux-ci déclare peu après: " Amirouche est mort, C'était un chef , Mais il n'était pas la rébellion .La rébellion continue . On donnera à Amirouche un successeur qui pourra un jour faire payer cher leur satisfaction à ceux qui oseraient la manifester. " --- Guerre d'Algérie , Sous la direction d'Henri Alleg, Tome 3 , page 131, 132, 134

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